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368 INSCRIPTIONS ANTIQUES. sunce tnbunicienne ou d'une acclamation impériale ; c'est un autel dédié à la Fortune de Bon Retour par un gou- verneur de province en actions de grâces d'un bienfait reçu d'un empereur ; ce sont de nombreux piédestaux de statues de prêtres de l'Autel. Ne serait-ce pas aussi un hasard par trop ingénieusement avisé que celui qui, sans préméditation, se trouverait d'avoir choisi pour ie patron d'une chapelle bâtie au moyen-âge au penchant de la colline où s'élevait dans l'antiquité l'Autel augus- tal, où était situé l'amphithéâtre des jeux du culte au- gustal, qui était elle-même le terrain sacré du collège augustal, au saint dont le nom veut dire « Augustal » ; qui, sans l'avoir fait exprès, se trouverait avoir placé pour le patronage de saint Sébastien la colline Sébas- tienne?De telles connivences entre le hasard et l'histoire ne sont pas chose croyable ; il faut bien penser alors que ce n'est pas le nom du saint qui s'est imposé à la colline, mais bien le nom de la colline qui s'est imposé au choix du saint. Dès l'époque, vieille déjà de près d'un demi siècle, où Artaud recueillait dans l'amphithéâtre de la colline Saint- Sébastien des pierres écrites relatant la répartition des places de la première prcinction de cet édifice entre les soixante cités, l'on pouvait déjà affirmer, sans être en mesure, il est vrai, de préciser la place, que l'Autel de- vait être dans le voisinage immédiat de son amphi- théâtre; mais depuis les découvertes de. 1859, il est permis de dire que l'emplacement de l'Autel n'est plus à chercher. L'Autel de Rome et d'Auguste s'élevait, suivant toutes les vraisemblances jusqu'ici acquises, sur un sou- bassement adjacent à l'amphithéâtre de la colline Saint-