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290 I/AGEH GOFIACENSIS. pendait de Vager Forensis (1). Enfin la circonscription ecclésiastique ne comprend que six paroisses, en comp- tant celle de Mornant, tandis que notre ageren embrasse un nombre de plus du double. Vager Gofîacensis était donc une division territoriale civile, qui devait être ad- ministrée comme tout ager, par un viguier chargé de représenter le pouvoir exécutif et de rendre la justice. Et ce qui le démontre, c'est que nous voyons fréquem- ment les rédacteurs des cartulaires donner le nom de viguerie (vicaria) à nos agri du Lyonnais (2). IV. DE L'AGER MORNANTENSIS. L'existence de Vager Mornantensis a grandement préoccupé les auteurs qui ont étudié nos anciens agri lyonnais. La difficulté naissait de ce que cet ager se trouvait enclavé dans le grand ager Gofîacensis, M. Aug. Bernard avoue qu'il n'a pu la résoudre; que du reste cet ager ne paraît pas avoir eu d'existence propre et que l'importance de la ville de Mornant, qui se trouvait comprise dans Vager Gofîacensis, lui avait sans doute fait donner le titre de chef-lieu à 'ager (3). M. Debom- bourg donne une autre explication, qui tient à ce qu'il ne voit dans nos agri que de simples possessions ecclé- siastiques. Le prieuré de Mornant, dit-il, ayant été donné à Savigny, l'abbé en fit un chef-lieu à 'ager (4). (!) Sav. ch. 573. (2) Vicaria Tarnuntcnsis (ch. 135, 391 de Sav.)- — Vicaria Floriacensis (ch. 188). —Vicaria Brolliacensis (ch. 197). (3) Cartul. de Savigny, p. 1082. — Divisions administratives du Lyon- nais (Bcw.e du Lyonnais, 1845). (4) Atlas histor. du départ, du Rhône, carte xvr.