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LES BERGES DE LA SAÔN». 279 dèle à ses vieux usages, à ses vieilles armes, composée de chasseurs et de guerriers, enterrant ses morts entre des dalles brutes empruntées aux roches voisines, adoptant l'u- sage des haches polies,mais proscrivant, je ne sais pourquoi, les types de flèches de l'ennemi d'outre-Saône ; l'autre défri- chant les bois, fécondant le sol, élevant des troupeaux, brû- lant ses morts et recevant successivement par les régions de l'Est restées ouvertes, les-importations et les lumières des civilisations orientales. Qui d'ailleurs n'est pas frappé encore aujourd'hui des différences caractérisant les popula- tions des deux bords de la Saône? Cette rapide étude complète, avec deux notes précédem- ment publiées dans la Revue (i), l'examen sommaire des antiquités préhistoriques de la vallée de la Saône. Après avoir rappelé les belles découvertes de M. de Ferry, men- tionné les stations mâconnaises contemporaines du grand ours et du lion des cavernes, décrit sommairement les gise- ments de l'époque du renne de Solutré, nous avons remonté la suite des âges jusqu'à la fin des temps celtiques. L'espace à parcourir était vaste ; je n'y ai jeté que des jalons et j'aurai atteint mon but si j'ai suffisamment indiqué l'impor- tance des éludes qu'aborde la nouvelle école archéologique, el l'intérêt qu'elles offrent pour nos contrées. Il n'est pas de si grave question d'origine, d'ethnographie, de chronologie qui ne soit soulevée avec des données nouvelles. Personne peut-il rester indifférent à un pareil mouvement scientifi- que? On l'a compris, si je ne me trompe, carde tous les points les renseignements arrivent, partout les explorations se multiplient, de tous côtés les faits se pressent. Je no veux point terminer sans rendre hommage aux sa- (1) Voir: Revue du Lyonnais, septembre 1867 et janvier 1868.