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                             SAMUEL SORBIÈRE.                             -J37

 tournant vers eux-mêmes, y trouvent abondamment de quoi
 se divertir, un pays fertile, couvert d'arbres, de prairies et
 de maisons élevées en petites collines, coupé de belles riviè-
res, et tellement diversifié qu'à chaque pas qu'elles font, les
perspectives sont différentes ;... mais ceux-là sont encore
plus heureux, qui, ayant cet avantage, habitent près d'un
pays aussi beau que le leur; de sorte qu'en sortant de chez
eux, ils trouvent ailleurs la même gaîté, et goûtent les
mêmes délices. Voilà, madame, l'idée que j'ai de votre es-
prit et de celui des personnes avec qui vous conversez ordi-
nairement. Vous l'avez rempli de mille connaissances que
vous arrangez tous les jours en meilleur ordre.,. 11 n'y a
rien de plus enjoué que la sagesse, car, au fond, elle aboutit
à la joie et au contentement qui ne consiste pas toujours en
de grands éclats de rire ; je crois que vous l'avez assez
éprouvé souvent, madame, et que vous n'avez pas écrit
votre lettre sans vous représenter les beautés de Monlco*
rin (1) ; je n'en serois peut-être pas encore de retour si la
petite compagnie que je mène ne m'avait obligé de hâter
mon voyage... comme j'a vois peu de séjour à y faire, je n'a
pas mal employé vingt-quatre heures pendant lesquelles je
n'ai cessé d'admirer les charmantes vues de ce lieu incom-
parable ;... Il n'y a point d'allées où je n'aye été plus d'une
fois, ni de fontaines où je ne sois retourné après lui avoir

meurer chez soi, n'en sortiroit pas pour aller sur la mer, au siège d'une
place, et si on ne chcrchoit seulement qu'à vivre on auroit peu de besoin
de ces occupations si dangereuses. » Pascal, p.203 de l'édit. de 16T2.
   (11 On lit dans l'ouvrage du baron llaverat (Autour de Lyon) ,
n Entre Irigny et Saint-Gcnis-Laval, se trouve le manoir de Moncorin
(Mons corvorum), bâti, il y a deux siècles par un marchand lyonnais; il appar-
tenait sous l'Empire à M. Guille, fournisseur des armées françaises en Espagne.
Voir surtout l'élude de M. Vingtrinier sur le château de Moncorin, d'après
les documents inédits puisés dans les archives du château.Revue du Lyon-
nais, février 1847, 146« livraison.