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122 NOTRE-DAME DE LA PLATIÈRE. 6 du XVIII siècle ; mais de notre temps elle a dû subir un exhaussement; au-dessus de la porte d'allée existe une espèce d'écusson armorié, dont il m'a été impossible de trouver l'interprétation. Les de Jussieu appartenaient à une famille d'apothicaires, fort considérée à Lyon, et qui a fourni plusieurs savants naturalistes. En 1750, un cer- tificat de bourgeoisie fut délivré à Pierre de Jussieu, ré- sidant au Plâtre (Invent. desÀrch. comm.). Il se pour- rait que ce mot Plâtre fût synonyme de la Platière; mais dans tous les cas il indique un voisinage. Au commen- cement du XVIIIC siècle, cette famille était déjà établie sur la paroisse de la Platière, car le registre de l'état civil nous apprend que Joseph, fils de Laurent de Jus- sieu, apothicaire, et de Lucie Cousin, y fut baptisé le 4 septembre 1704. Cette famille avait rapidement pros- péré; car, à ia fin de 1714, Laurent de Jussieu fit l'ac- quisition du clos de Madagascar, dont !a maison existe encore dans le quartier de Serin, à l'angle de la montée de la Muette, qui conduit au cours des Chartreux. L'AI- manach de 1750 donne à un de Jussieu , demeurant place de la Platière, le titre de député de la ville pour le fait de santé. Je pense que ce litre serait l'équivalent de ce que nous appellerions aujourd'hui : membre de la commission de salubrité publique. Une des dernières il- lustrations de cette famille a disparu dans la personne de M. Alexis de Jussieu, né en 1802, ancien préfet, membre de la Société littéraire de Lyon, et auteur d'un poème intitulé : Un dernier chant au Paradis perdu de Milton, œuvre remplie de poésie cl de distinction. La maison n° 8, à laquelle on a d'abord enlevé en partie son caractère du xvue siècle, en l'ornant de petits