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NOTRE-DAME DE LA PLATIÈRE. 119 dans l'obligation de l'enlever bien avant la reconstruc- tion, car elle était dans un état de vétusté qui menaçait les passants. A la suite, du côté du nord, existait la maison connue sous le nom de La coquille, et qui, d'a- près les renseignements du propriétaire du n° 14, aurait cédé son emplacement au monument de forme gothique dont je vais parler. La coquille est un monument fré- quemment employé par les architectes de la renaissance, et son existence sur ladite maison indique le xvi" siècle. La chapelle évangélique, de style ogival simple et dégagé des excès de la fioriture, donne à la rue Lan- terne, légèrement sinueuse, un certain cachet qui rompt avec l'uniformité des longues artères modernes. Je re- procherai cependant à cet édifice les boutiques placées aux deux extrémités de la façade, et qui se sont mises à la mode avec leurs devantures de bois. Au reste, le palais Saint-Pierre a subi les mêmes exigeances ; car la mode est un tyran qui ne respecte rien, et peut-être bientôt verrons-nous construire des églises, dont les sou- bassements en menuiserie feront l'admiration des bour- geois, amis du progrès. Cette chapelle, construite d'après les dessins de M. Bailly, architecte, et sous la direction de M. Clément Poy, a été commencée en 1854 et achevée en 1859. Elle est bâtie sur l'emplacement de deux maisons qui avoi- sinalent l'ancien hôtel de YEcu de France, et sert à la réunion des membres d'une fraction dissidente de l'Eglise protestante officielle. Le culte évangélique est un retour aux principes primitifs de la Réforme. Dans le synode tenu à Paris, en 1559, et aux opinions duquel nos évan- gélisles se conforment, on vola une série d'articles bien