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                ÎNOTRE-DAME DE LA PLATIÈRE.              109

nom de rue Longue ; car elle ne sera dans l'alignement
de la vieille rue Longue que lorsque la maison Mièvre
aura été démolie.
    Au coin des rues Tête-de-Mort et de la Pêcherie, à
l'angle sud-est, 1 administration consulaire acheta, en
1670, quelques maisons pour les démolir, et bâtir sur
leur emplacement un marché aux poissons, une pêcherie,
que l'on ouvrit l'année suivante. Ce n'était pas !a pre-
mière fois que l'on installait une halle de ce genre : car
déjà, en 1583, on avait établi des marchés aux poissons
frais et salés à la Platière, devant PHôtel-Dieu, les pri-
sons de Roanne et l'église de Saint-Georges. En 1618,
une pêcherie, qui existait sur la place de l'Herberie, fut
transférée derrière la boucherie de la Lanterne, en regard
de la Saône. [Inv. des arch. com.). Quand la pêcherie fut
démolie, vers 1825, beaucoup de gens eussent désiré la
conservation de cet établissement, fort utile par sa spé-
cialité.
    Ce marché imposa définitivement son nom à la rue de
la Pêcherie, qui jusqu'alors en avait porté divers : dans
 l'inventaire des titres de la Platière, elle est successive-
ment désignée sous les noms de Yillars, Ecorchebœuf,
de la Veysse'lerie, de la Tonnellerie. Je ne crois pas que
cette rue, remplacée aujourd'hui par le quai d'Orléans,
fût plus large que le trottoir qui borde les maisons. On ne
comprend pas comment on pouvait habiter un quartier,
en hostilité permanente contre les rayons solaires et les
droits de la circulation. En 1368, alors qu'elle portait le
nom de la Veyssellerie, plusieurs maisons y furent dé-
 truites par un violent incendie, et l'invasion du soleil fut
de courte durée. (Inventaire des titres de la Platière). Ce