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                 NOTRE-DAME DE LA PLATIÈRE,               Gl

  « présenter en corps, précédés de leur bannière, à tou-
  « tes les processions générales de votre clergé, et d'y
  « prendre le rang qui convient à leur filiation et à leur
  « ancienneté, savoir : pour la première dignité de leur
  « église, sitôt et immédiatement après le sieur chama-
  « rier de celle de Saint-Paul, et pour les autres officiers
  « et chanoines, sitôt et immédiatement après les sieurs
  « chanoines de cette même église. » Signé : Thom. de
 Neyrieu de Domarin, sacristain pour le chapitre de la
 Platière. (Biblioth. Coste, 2699. 14 pp. in-fol.).
    Si la date de 1748 est bien la véritable, ce mémoire
 aurait été adressé au cardinal Pierre de Guérin de Ten-
 cin, archevêque de Lyon, de 1740 à 17S8. Je n'ai pu
 découvrir s'il avait été fait droit à la demande des cha-
 noines de la Platière; mais ce n'est pas à présumer. En
 effet, si l'on compulse les almanachs de Lyon postérieurs
 à 1748, on remarque bientôt que la paroisse de la Pla-
 tière n'est classée qu'après celles de Saint-Just, de Saint-
Paul, Fourvières, Saint-Nizier et Saint-Martin d'Ainay.
    L'aveu, fait dans cette pièce, de la commende « tom-
 « bée malheureusement entre les mains de certains
 « prieurs, qui cherchaient plus leur intérêt particulier
 « que celui de leur église, » semblerait indiquer un re-
lâchement dans la discipline. En effet, l'institution de la
commende ouvrit généralement la porte à une multitude
d'abus, dont la cause était bien naturelle. Entre l'abbé
régulier et l'abbé commendataire existait une différence
radicale : le premier devait être religieux et porter l'ha-
bit de son ordre •, le second était un séculier, au moins
tonsuré, obligé seulement à prendre la prêtrise quand il
aurait atteint l'âge. Il avait le privilège de remplacer