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44 NOTRE-DAME DE LA PLAT1ÈRE. rent le concile général de 1245, et j'arrive à ce qui re- garde l'église de Notre-Dame de laPlatière. Le culte de la sainte Vierge y était établi de toute anti- quité et il était naturel qne, le concile ayant à décréter certains règlements pour les fêtes virginales, cette église fût spécialement chargée de la célébration des nouvelles cérémonies. Parmi ces fêtes, celle de la Nativité est une des plus anciennes et des plus généralement célébrées. En effet, il en est fait mention dans un sacramenlaire anté- rieur à saint Léon-îe-Grand, mort en 461 . (Jaquin et Duesberg. Antiq. chrél.) La petite ville de Néronde, en Forez, possédait une ancienne chapelle du xive siècle, mais fondée bien avant celte époque, et, s'il faut en croire Delandine, ce sanctuaire était fréquenté, dès le vme siècle, par les populations voisines, qui venaient y célébrer avec solennité la fête de la Nativité. (Vachez. Inscript, ant. de Nércnidc). L'église de Villars, dans l'ar- rondissement de Trévoux, était aussi sous le même vo- cable. (Guignes. Fiefs et paroisses.) Il est à présumer que l'antique chapelle de Sainte-Marie-du-Bois donnait asile à cette dévotion particulière et qu'un autel était dé- dié virgini nascenti. Ainsi, bien des siècles avant qu'on montât de Lyon à Fourvière, pour honorer la mère de Dieu, on en descendait pour lui apporter des hommages, dans la modeste chapelle de Notre-Dame-du-Bois. (Ori- gine de la confrérie de h Nativité, 4863.) Le concile se rassembla, pour sa ptemière session, le 23 juin, dans l'église de Saint-Jean, après une congré- gation particulière tenue deux jours auparavant dans le réfectoire de Saint-Just. Le 17 juillet un décret ordonna la célébration annuelle de la fête de la Nativité, avec une