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                     NOTRE-DAME DE LA PLATIÈRE.                             39

la cathédrale d'Avignon et placées avec plusieurs autres
dans une châsse d'argent. (Dict. hist. du départ, de Vau-
cluse, par Barjavel. Carpentras, 1841.)
    Saint Jubin ou Gébuin, Gebuinus, archevêque de Lyon,
1077 à 1083 (1), appela dans notre ville, en 1080,une
colonie de ces chanoines de Saint-Ruf, les établit dans
la susdite chapelle de Sainte-Marie-au-Bois et leur fit
d'autres donations. Il paraîtrait que les moines de l'Ile-
Barbe firent des réclamalions au sujet de certaines de
ces donations, et que, entre ces deux ordres, on se ca-
lomniait mutuellement, cahmnia agebatur. Du moins
c'est ce qui ressort d'une charte latine, recueillie par
M. J. Chevalier (Revue du Lyonnais, juillet 1867). Celte
charte, du 10 des calendes de juillet 1092, est due à
l'archevêque Hugues Ier, successeur de saint Jubin, et
elle semble avoir été rédigée pour mettre un terme aux
discussions entre ces deux congrégations religieuses. Elle
confirme à Albert, abbé de Saint-Ruf; et à ses chanoines,
la possession de l'église de Sainte-Marie, sur les bords
de la Saône, au levant, celle de l'église de Saint-André et
de la chapelle du château de Corcy, in Castro Corziaci(2),
   (1) On invoquait saint Jubin contre la goutte et la pierre, maladies dont
il fut lui-même affligé (Péricaud. Arch. hist. iv, p. 39). Pour justifier cette
croyance, il faudrait, cependant savoir si saint Jubin fut guéri miraculeu-
sement de ses infirmités. « Mais dans les dernières années de sa vie,
« atteint de violentes attaques de goutte, il fit éclater une patience admi-
« rable. » (Durand. Notice sur saint Jubin.)
    (2) In Castro Corziaci est traduit par Château de Corzicux, dans l'e'«-
venlaire des chartes et titres du prieuré de Nolre-Dume de la Plali'ere de
Lyon, fait aux frais de M. Louis-Joseph de Meyras de la Hoquette, prieur et
chef du chapitre de Notre-Dame de la Plali'ere, 1767. Ce recueil manuscrit
appartient aux archives départementales du Rhône, et j'en dois la commu-
nication à la bienveillance de M. Gauthier, archiviste en chef.