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ÉTUDES D'ARCHÉOLOGIE PnÉIUSTOKIQ'JE. 41 de vue, le village actuel de Solutré occupe une position infiniment préférable. Bâti en plein midi, sur le talus en pente douce qui se déploie en éventail à la base du rocher, abrité des vents du nord par la haute falaise elle-même et largement arrosépar des sources abondantes, il occupe le seul point de la vallée favorable à un établissement commode et permanent. Or, c'est précisément dans cette situation, un peu au- dessus du village actuel, que se trouvait une station préhis- torique de l'âge du renne. Au pied même de l'escarpe- ment bajocien, sur le talus d'éboulement formé de-s débris delà falaise, qui recouvre et masque en partie les marnes du lias supérieur, de nombreux fragments de silex et d'ossements, ramenés à la surface par la culture ou par des remaniements modernes, avaient depuis longtemps attiré mon attention. Mais il y a un an seulement, que de concert avec M. H. de Ferry, membre de la Société géo- logique de France, et très-versé déjà dans l'étude des stations préhistoriques du Maçonnais, j'entrepris des sondages et des fouilles régulières dont je vais faire con- naître le résultat. Sur un espace de plusieurs hectares, occupé en partie par des vignes, apparaissaient les débris superficiels de silex et d'ossements dont les dernières traces se prolon- gent beaucoup plus bas encore, jusque dans les jardins du village moderne. Mais leur point de plus grande in- tensité paraissait être un lieu appelé le cros ou le clos du Charnier (1). Des affouillements opérés çà et là pour exploiter le gravier, mettaient à découvert des amas con- sidérables d'ossements de cheval.Ailleurs, le sol d'un che- min, légèrement en contre-bas, offrait de nombreux débris (1) Probablement à cause de la masse d'ossements répandus dons le sol.