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                SUPPLÉMENT AU LYONNAISIANA                  34$)

Boulard de Gatellier. On ne sait trop sur qui le choix tom-
bera, on parle beaucoup d'un M. Nolhac, homme de tête
et de probité, fort désiré par le public.
    1775. Etablissement à Lyon d'une fabrique de porcelai-
nes,' dont les résultats sont satisfaisants.
    Decrénice, l'architecte, meurt en décembre, laissant une
fille et deux cent mille livres de fortune.

                             1779.
   17 janvier. A l'occasion de l'accouchement de la Reine
on a tiré un feu d'artifice sur le pont de Pierre ; il étoit fort
vilain. Mœe Lobreau (directrice du théâtre), à la môme oc-
casion a donné un spectacle pour marier trois filles, on don-
noit la Partie de chasse d'Henri IV et une pièce nouvelle de
Framery.
   M. Fleurant, chirurgien, est à toute extrémité, on ne
croit pas qu'il s'en tire.
   30 janvier. Il y a une très-grande rumeur dans la ville au
sujet des bals, contre Mme Lobreau. M. de La Chaux a
voulu renouveler les chevaleries de l'année passée. Mme Lo-
breau s'y est opposée, prétextant qu'elle avoit acheté ce
privilège d'un certain homme qui l'a pour toute la France.
Par conséquent, il n'y a eu qu'un seul bal, qui s'est donné
dans la fénière de l'académie des chevaux, qu'on avoit ar-
rangée, ne pouvant avoir d'autre salle. Tous les officiers et
jeunes gens que nous avons à Lyon, piqués de ne pouvoir
s'amuser et amuser les demoiselles, ont fait une ligue de
cent quarante, qui, à la comédie, ne laissera pas jouer Mme
Lobreau et la sifflera. Hier Mme Lobreau parut et on ne lui
laissa pas jouer son rôle tranquillement. Les uns siffloient,
les autres toussoient, les autres faisoient aboyer un chien
qu'ils avoient amené. On est fort embarrassé, car cela part
des premières loges et l'on ne peut mettre en prison cette