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246         LES DEUX VOYAGES D'ABRAHAM GOLNITZ
Golnitz, au contraire, qui venait dans notre pays pour le
visiter et le connaître, apporte partout son esprit observa-
teur et ne néglige aucune des choses dignes d'être remar-
quées.
   A ce titre, ce second itinéraire de notre voyageur n'offre
donc pas moins d'intérêt que le précédent, d'autant plus
qu'aucun autre auteur contemporain ne peut suppléer aux
renseignements qu'il nous fournit sur la route conduisant
de Thiers à Lyon.



                    II. — DE THIERS A LYON.


   « Après avoir passé la nuit à Thiers, nous quittâmes le
matin cette ville, en descendant au fond de la vallée et
conduisant nos chevaux par la bride. De là, nous gravîmes,
pendant une heure, une montagne escarpée et fort haute,
par un chemin serpentant au milieu des vignes.
   Au sommet, la vigne disparaît et les vallées aussi. Nous
voyageons sur un plateau couvert de champs de froment,
et arrosé de tous les côtés par un grand nombre de ruis-
seaux. La route que nous suivons ainsi nous conduit direc-


    « L'HOSPITAL, huit lieues, petit bourg clos. De là, vendredi matin,
 « suivismes un chemin montueus, en temps aspre de neges, et d'un
« vent cruel, contre lequel nous venions, et nous rendismes à
   « TIERS, six lieues, petite ville sur la rivière d'Allier,fort marchande,
 « bien bâtie et peuplée... etc. »
   Montaigne continue ensuite sa route, en passant successivement â
Pont-du-Château, Clermont, Pontgibaud, Pontaumur, Pont-Charaud,
Châtain, Sauliac, Limoges, les Cars, Thiviers, Périgueux, Mauriac et
Montaigne.
   (Journal du voyage de Michel de Montaigne en Italie, en 1580 et isSi,
t. m, p. 453).