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            LES
164               DtUX VOYAGES D'ABRAHAM GOLNITZ
point permis d'entreprendre sur le réseau des routes, qui sil-
lonnaient le territoire, des travaux d'amélioration, qui ne
sont possibles qu'aux époques de paix et de prospérité.
   A son premier voyage à Lyon, Golnitz arriva dans notre
ville, après avoir passé à Moulins, La Palisse, la Pacaudière,
Roanne, Tarare et l'Arbresle. C'était, comme on le voit,
l'ancienne route de Paris à Lyon, par le Bourbonnais, qui
semble avoir été, à toutes les époques, la plus fréquentée,
comme la plus courte, pour se rendre de notre ville dans la
capitale. Une foule de documents du moyen-âge en cons-
tatent l'existence, surtout dans la partie comprise entre
Lyon et Tarare ( i ) . François I" la suivait en 1536, à son
retour de Provence, quand il rencontra, à la Chapelle de
Sienne (2), Jacques V roi d'Ecosse, qui venait lui deman-
der la main de Madeleine de France, sa fille aînée (3).


   (1) L'existence de cette route antique est mentionnée notamment sur
le territoire des communes actuelles de la Tour-de-Salvagny, Fleurieux,
l'Arbresle, Bully, Sarcey et Tarare, dans un grand nombre de docu-
ments du moyen-âge, signalés soit par M. Guigue dans son mémoire
intitulé : Les Voies antiques du Lyonnais, du Forez, du Beaujolais, etc, déter-
minés par les hôpitaux du moyen-âge (p. 66.-149 et s.), soit par M. Vin-
cent Durand, dans son travail ayant pour titre : Recherches sur la situa-
tion gallo-romaine de Mediolauutn, dans la cité des Sègusaives.
   (2) La Chapelle de Sienne, hameau situé au point de jonction de l'an-
cienne et de la nouvelle route, et qui dépend des trois communes de
Joux, les Sauvages et Machezal.
   (3) « Le roi dès lors qu'il eut donné ordre à Lion pour toutes les
frontières de son royaume, deslogea de Lion et sur le chemin au haut
de la montagne de Tarare, entre ledit lieu de Tarare et St-Saphorin,
où il y a un lieu qui s'appelle la Chapelle, auquel lieu étant là à diner,
le vint trouver le roy d'Ecosse        et trouva ledit roy d'Ecosse, ainsi
que je l'ai dit ci-devant, à ladite Chapelle, auquel lieu il fut grande-
ment recueilly du Roy, et après plusieurs autres propos luy demanda
l'une de ses filles eu mariage. (Mémoires de Martin du Bellay, p. 431)
   « Le roy s'estoit asseuré de ses nouveaux conquests, et ayant donné
ordre aux frontières de son royaume, revenoit en France. Le roy d'Es-