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UNE 144 RECTIFICATION avec la Gazette de Lyon. Ces deux existences sont très-dis- tinctes soit par les dates, soir par leur identité. La Gazette du Lyonnais, organe de l'opinion légitimiste, avait cessé de vivre longtemps avant la naissance de la Gazette de Lyon. Le Réparateur lui avait succédé et avait arrêté sa publication avant même que la Gazette de Lyon ne parût. Ce ne fut qu'en 1845 que, sous l'inspiration du P. Lacordaire,fut fondée la Gazette de Lyon avec la mission spé- ciale de travailler à la défense de la liberté d'enseignement. Elle vécut jusqu'en 1860, époque à laquelle elle fut bruta- lement supprimée par un pouvoir qui, poursuivant un but trop bien atteint, ne supportait aucune opposition. Voilà la première erreur que j'avais à vous signaler. La seconde est d'un ordre tout différent et de valeur moindre. Le numéro de la Revue du Lyonnais, mois de décembre, contenait un article intitulé : Le Vallon de Roche Cardon. La propriété du Rozet de laquelle dépendaient les bois de Roche Cardon et la Fontaine de Jean-Jacques appartenait à mon grand-père maternel, M. Ch***. Là se sont passées les plus belles années de mon enfance et de mon adolescence. C'est vous dire avec quel attrait j'ai parcouru les pages écrites par M. Saint-Olive. La Roche-Cardon d'autrefois était digne d'inspirer une plume exercée depuis longtemps à célébrer tour-à -tour en prose et en vers le beau et le vrai. Mais c'est vous dire aussi que je suis fondé quelque peu à rectifier une erreur de détail échappée à l'écrivain. M. Lecourt possédait, il est vrai, les moulins situés dans le fond du ravin, mais il ne fut jamais le propriétaire de l'important domaine dit du Rozet. Mon grand-père en fit l'acquisition vers le commence- ment du siècle. Le vendeur fut M. Parent, maire de Lyon après le siège. M. Parent le tenait lui-même, je crois, de la famille Bourbon de Terrenoire dont j'ai vu les armes en- core dans la chapelle attenant à la maison d'habitation.