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          LETTRE A M. EUGENE JOUVE
 En réponse à ses deux articles publiés dans les numéros du
            Courrier de Lyon des 7 et 10 octobre,

                                A PROPOS DE



            L'ÉGLISE DE SAINT-JEAN1.


          MONSIEUR,


  J'ai lu avec beaucoup d'intérêt la revue artistique que vous
avez publiée sur la cathédrale de Lyon.

   (1) En admettant le présent article nous ferons nos réserves pour séparer
la question d'art de la question d'argent. L'architecte, notre ami, à qui on
a confié l'entretien de notre belle cathédrale, comprend l'honneur qu'on
lui a fait, et ce n'est pas faute de plans et de devis que rien n'a été entre-
pris. Depuis longtemps nous connaissons ses projets de restauration; chaque
année ils sont rappelés au ministre, et voici ce qui nous a été communiqué
à ce sujet :
   Le projet de restauration la plus urgente, extrait d'un projet d'ensemble
envoyé à Paris en 1851 ou 1852, comprend la réfection du comble actuel
et sa transformation en comble aigu, recouvert en tuiles vernissées de
diverses couleurs formant un dessin mosaïque régulier, la crête terminée
par une découpure en terre cuite émaillce. Le devis de cette transforma-
tion monte à 70,000 fr. Quant aux deux clochers du transept, ils n'ont
jamais été faits pour supporter des flèches, leur base trop large s'y oppo-
serait comme goût, si la construction elle-même permettait un pareil
exhaussement. On a proposé de couronner les clochers, comme les restes
de la construction supérieure du clocher méridional l'indiquent, par une
balustrade découpée à jour et des clochetons aux angles et sur les faces ;
enfin, pour le clocher septentrional, comme le dit fort bien M. Charles Vays,
il faudrait, et le projet de M. Desjardins l'indique ainsi, le couronner de
même que l'autre, mais en s'inspirant du style de ce clocher qui est de