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            ALLOCUTION DE M. DE LA SAUSSAY2.               487
tion publique, étaient présents à cette cérémonie univer-
sitaire qui avait attiré un auditoire nombreux.

   M. le Recteur, ouvrant la séance, a prononcé l'allocu-
tion suivante :

          MESSIEURS,

   11 y a un an, dans cette enceinte et pour une solennité
pareille à celle qui nous réunit, vous veniez, avec un bien
concevable empressement, écouter la voix aimée de mon pré-
décesseur. Si paternels étaient les accents de sa parole, si
élevés, si profonds ses enseignements, qu'ils avaient le
privilège de pénétrer toutes les âmes, de se graver dans
toutes les mémoires. Puis, par une longue carrière noble-
ment parcourue, M. Noirot appartenait tout entier a votre
ville. Dans les chaires du professorat comme dans la
plus haute position de cette Académie, il avait distribué le
savoir, fécondé l'instruction, dirigé le corps enseignant
placé sous ses ordres, ce corps si digne d'un tel chef, et où
il aimait tant à voir arriver ceux qui avaient été ses élèves.
Plusieurs des générations studieuses de ce pays sont ses
enfants intellectuels, pour ainsi dire. Aussi, appelé par la
bienveillance de l'Empereur à siéger à cette place, honorée
par un si noble apostolat universitaire, j'éprouve une frayeur
bien naturelle, et je réclame de vous, Messieurs, un senti-
ment dont n'avait pas besoin mon prédécesseur : l'indulgence!
   Cependant quelque chose me soutient et m'encourage :
c'est la conviction profonde où je suis que j'apporterai le plus
grand zèle dans l'exercice de mes fonctions, le plus grand
dévoûment aux intérêts qui me sont confiés ; c'est surtout
mon ferme désir de marcher sur les traces de l'homme émi-
nent que je remplace, sinon avec ses lumières, sinon avec
sa science des hommes et des choses, du moins avec son