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DISCOURS DE M. B0U1LUER. 503 dence à leurs origines et"à leur brillante et féconde jeunesse. Homère, la question homérique, l'analyse et la comparaison de l'Iliade et de l'Odyssée ; Hérodote avec toutes les ques- tions d'art ou d'histoire qui s'y rattachent, seront le sujet principal des leçons consacrées à la littérature de la Grèce. Plaute représentera la littérature latine. Le professeur ana- lysera un certain nombre de ses pièces , traduira les passa- ges les plus saillants , fera une étude particulière de la lati- nité ; enfin il en tirera des considérations sur les mœurs et sur l'état social de cette époque. Le professeur de littérature française quittera le XVII'' siècle pour reprendre le XVIe. Mais au lieu de ne faire que l'histoire de la poésie , comme il y a trois ans, il embras- sera tout le mouvement littéraire de cette période. Il fera voir l'influence de la Renaissance grecque et latine sur le développement de la langue et des idées, sur la jurispru- dence, sur la philosophie et sur la politique elle-même ; pas- sant rapidement sur les personnages et sur les œuvres se- condaires , il s'arrêtera à Rabelais , a Calvin, a Amyot, à Montaigne , a Charron , a Bodin, au chancelier l'Hôpital, à l'historien de Thou. En poésie , il étudiera Ronsard et son école ; il distinguera et mettra en présence deux traditions poétiques : la tradition gauloise de Villon et la tradition de la Renaissance proprement dite personnifiée dans Ronsard. Il finira par un jugement sur la réforme dont Ronsard est l'auteur, et par un tableau de ce que doivent la langue et la littérature française aux prosateurs et aux poètes de la Renaissance. Le professeur d'histoire abandonnera l'histoire de France au temps d'Henri IV pour l'histoire ancienne. Mais il a su choisir un sujet, Rome au dernier siècle de la république et au premier siècle de l'empire, qui, pour l'intérêt comme pour la gran- deur, égale tous ceux de l'histoire moderne. C'est la grande