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124            DE L'INFLUENCE DES BEAUX-ARTS

mon pays, par ma reconnaissance pour tous ceux dont les
travaux concourent a sa prospérité ; a ce titre, elles trouveront
de l'écho au sein de cette compagnie a laquelle rien n'est étran-
ger de ce qui touche aux intérêts et à l'honneur de la Cité.
   En terminant, permettez-moi d'exprimer un dernier vœu
dont l'accomplissement aiderait puissamment au besoin tou-
jours croissant de notre industrie. Un nouveau jardin des
plantes aura bientôt remplacé l'ancien, désormais insuffisant
à sa destination.
   Notre population tout entière sourit a ce projet qui lui
promet de nouvelles jouissances. Eh bien ! que nos édiles
saisissent cette occasion de joindre l'utile à l'agréable ,
en comblant une lacune souvent signalée, dans les moyens
d'étude offerts à nos artistes. Que ce jardin devienne pour
les élèves de notre École, pour les dessinateurs de fabrique,
pour les peintres de fleurs, un lieu toujours ouvert où ils
puissent venir s'inspirer de la nature, sans le secours de la-
quelle le mieux doué tombe dans d'incessantes répétitions.
Que de vastes serres, renfermant les plantes, les fleurs de
tous les pays, dans toute leur beauté, dans toute leur fraî-
cheur, dans leurs variétés infinies, leur permettent de venir
chaque jour retremper leur imagination dans la contemplation
de ces merveilles vivantes, sorties de la main de Dieu et d'y
puiser de nouveaux motifs pour leurs ingénieuses compo-
sitions.
   Les dépenses qu'entraîneraient ces trésors rassemblés de
la nature ne pourraient être comparées aux résultats qu'elles
produiraient.
   Si les villes maritimes font d'immenses sacrifices pour
l'amélioration ou l'agrandissement de leurs ports, pourquoi
la cité lyonnaise, qui vit de ses fabriques, reculerait-elle
 devant une création qui lui assure de nouveaux succès et
 une prospérité a l'abri de toute atteinte ?