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THOISSEY. 29
donnera lieu à un bien universel et (i) à offrir à Dieu des prières
continuelles pour sa conservation et prospérité, comme je feray
en mon particulier estant
« Très-Saint-Père,
« Votre dévote fille et servante.
« Paris, le 1691. »
Si le Très-Saint-Père n'accéda pas a la demande de Made-
moiselle, c'est que son influence fut contrebalancée par des
influences beaucoup plus puissantes encore. J'induis cela de
ces quelques lignes qui terminent un « Projet de l'Université
de Dombes dans la ville de Thoissey, en 1691, par Madame
souveraine de ce pays, réservé a Monseigneur Prince et
souverain de Dombes, Monseigneur le Duc du Mayne comme
l'ouvrage le plus glorieux de S. A. S. et le plus avantageux
à la province de Dombes. »
« 11 faut sur toutes choses tenir secret te ménagement de
celte affaire, crainte que Messieurs de l'Université de Va-
lence, de celle de Dole et Messieurs les Jesuittes ne remuent
à Home comme ils ont desja fait. »
Le collège de Thoissey est encore en renom aujourd'hui
dans nos provinces. Je crois que vous ne serez pas fâché
d'en connaître en quelques mots l'origine. Voici ce que j'en
sais moi-même :
Par lettres-patentes du 4 mars 1621 , Marie, souveraine
de Dombes, accorda aux bourgeois de Thoissey 50 livres de
rente pour l'entretien d'un maître d'école. En septembre
1625 , elle supprima la charge de capitaine de la ville et de
la châtellenie, et en mit le gage de 50 livres a cette école.
Au mois de juin 1680, Anne-Marie-Louise permit a Phi-
libert Girié , prêtre-docteur en théologie, de former avec
plusieurs prêtres, un corps de communauté pour la fonda-
(1) Il y a évidemment iei une lacune.