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458 DE LA DÉCADENCE ROMAINE. Le phe'nicoptère, flamant, est un oiseau aquatique très-haut sur jambes, phœnicopterus ingens, — Juv. xi, 149 —dont les plumes rouges, ainsi que je l'ai dit plus haut, fournis- saient aux gens à la mode un joli petit instrument, à l'effet de provoquer le vomissement. Cet oiseau étant d'un prix élevé, il était naturel que le luxe goûtât de sa chair; mais Apicius, le plus prodigue et le plus raffiné de tous les gour- mands, apprit à ses contemporains que la langue de cet oiseau avait une saveur remarquable, prœcipui saporis. •—• Cels. H. 18. — Plin. x. 68. — Tout le gibier que nous mangeons, tué par le chasseur, était soigneusement engraissé : la caille, la perdrix, le bec- figue. Ce dernier, d'après Martial — xm. 49 — aurait dû prendre son nom du raisin qu'il mange en grande abondance. Le rossignol, oiseau chanteur, se servait seulement, comme je l'ai dit, pour faire montre de prodigalité luxueuse. Le per- roquet, apporté de l'Inde, le faisan, habitant des rives du Phase, en Colchide, non seulement parurent dans les repas, mais se virent abandonnés aux lions d'Héliogabale, qui en firent leur pâture. L'attagen d'Ionie, rare dans les premiers temps, fut ensuite rapporté de la Gaule, de l'Espagne et même des Alpes. —Varr. r. r. m. 5. — Mart. xm. 65-45- 72. — xiv. 73. — Hor. sat. H. 3, 245. — Plin. x. 43-58- 72. — Lamp. in Heliog. 20. — Parmi les oiseaux dont je viens de citer les noms, se trouve la caille qui, d'après Varron, fatiguée de ses émigrations d'outre-mer, s'abattait en grand nombre dans les petites îles de la Méditerranée , et devenait alors une proie facile pour les chasseurs. Pline dit cependant qu'on ne mangeait pas la caille parce qu'on croyait qu'elle se nourrissait d'une plante vénéneuse , dangereuse pour la santé des consommateurs. — Varr. r. r. m. 5. — Plin. x. 33. Le paon était connu dès la plus haute antiquité. On pense