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DE LA DÉCADENCE ROMAINE. 457 mitigent intervolando. — Colum. vm. 10. —• Une excellente nourriture pour engraisser les grives consistait dans des figues sèches, pilées avec soin et mêlées avec de la farine. Il fallait en donner en abondance telle que l'oiseau repu re- fusât la nourriture. Quelquefois on faisait mâcher ces figues avant de les mettre dans la volière ; mais comme les gens chargés de cette opération se louaient chèrement et qu'allé- chés par la saveur du fruit ils en avalaient une bonne partie, ce procédé devenait coûteux et par conséquent peu profitable. Dans le midi de la France et en Italie les grives sont très- communes, et on les sert si fréquemment aux voyageurs que ceux-ci finissent par s'en lasser, d'autant plus que cet oiseau est généralement dur et maigre. Il paraît qu'après avoir été engraissé il devient extrêmement délicat. Martial dit : qu'a une couronne de roses ou de feuilles de nard — le nard avait un prix très-élevé — il préfère une couronne de gri- ves, c'est-à -dire de grives rangées circulairement autour d'un plat. — Plin. x. 30. — Varr. de r. r. m. 2-5. — Colum. vm. 10. — Mart. xm. 51, Quoique l'autruche ait une chair très-dure, cependant on en mangeait. Galien dit que l'aile est le morceau le plus ten- dre. Héliogabale se faisait servir des autruches ; mais c'était la cervelle qu'il préférait spécialement. Un jour il régala ses amis de six cents têtes de ces oiseaux, dont on consomma les cervelles. Firmus, qui fut proclamé empereur, en Egypte, sous le règne d'Aurélien, voulait avoir chaque jour une au- truche sur sa table. On produisait ces animaux dans les spectacles publics : Gordien l'ancien, pendant la questure, fit paraître trois cents autruches peintes en rouge. Les œufs, en raison de leur grosseur, se convertissaient en vases, et les plumes ornaient les casques. — Dict. scien. méd. nour- riture.— Lamp. inHeliog. 27-59. — Vopisc. in Firm. 4. — Capit. in Gord. 3. — Plin. x. 1.