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U2 UN LIT POUR DEUX. IL A la vître le grésil tinte ; — Triste nuit pour le bûcheron ! Dans l'âtre, sur la cendre éteinte, Se consume un lent fumeron. A travers la tuile disjointe Le Nord entre avec un juron ; Il fait craquer le vieux chevron ; Dans la masure tout est plainte ! Le pauvre homme à terre est assis, Son œil est sec, ses doigts transis, La faim rentre sa lèvre bise. Il rêve d'un lit de sapin Où l'on dort sans peur de la bise, Sans souci du feu ni du pain î Josephin SOTJLARY. 7 Novembre 1856.