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                              BIBLIOGRAPHIE.                        437

DE LA. PROPRIÉTÉ ET DE LA CONTREFAÇON DES OEUVRES DE
  L'INTELLIGENCE, par M. Edouard CALMELS, avocat à la cour
   impériale de Paris (1).
  Les ouvrages sérieux, consciencieusement élaborés et bien
écrits, ontle sort des débris du vaisseau d'Enée après la tempête :
          Apparent rari liantes in gurgite vasto.
    Le livre de M. Edouard Calmels est de ce nombre.
    La Renommée aux cent bouches, ou, pour mieux dire, les
 Gazettes de France et de Lyon, le Siècle, les Annales de la
propriété industrielle et X'Estaffette ont formulé leurs opinions
toutes favorables, toutes justement élogieuses pour l'auteur.
    Après de pareilles autorités, après un assentiment si général,
 si unanime, il est facile et peu hardi de redire le charme et le
profit qu'on a retiré de la lecture d'une œuvre si éminente à
 tous les points de vue.
    Il est facile d'avertir les hommes de loisir qu'ils trouveront
rendues dans un style clair, précis et agréable des idées neuves,
des connaissances juridiques qui ne peuvent point leur être in-
différentes.
    Les jurisconsultes y puiseront l'énoncé et l'interprétation des
lois et des décrets promulgués sur ce grave sujet bien négligé
jusqu'en 1852.
    Les fabricants, les dessinateurs si pleins de goût de notre
cité lyonnaise pourront apprécier à une plus juste valeur toutes
les lacunes que le décret du 8 mars 1808, concernant l'établis-
sement du conseil des prud'hommes de Lyon, a laissé après lui
sur les principes qui régissent les marques et les dessins de fa-
brique.
    Littérateurs, musiciens, dramaturges, peintres, inventeurs
de procédés nouveaux, sans aucun doute, si vous tenez à
connaître les droits que vous avez sur votre propriété intellec-
tuelle, vous vous procurerez l'ouvrage de M. Calmels, vous
souvenant de ce conseil de notre bon fabuliste.
        « Mettez ce    qu'il en coûte à plaider aujourd'hui,
        Comptez ce     qu'il en reste à beaucoup de familles,
        Vous verrez    que Perrin tire l'argent à lui
        Et ne laisse   aux plaideurs que le sac et les quilles. »
  Que messieurs les avocats me pardonnent et surtout l'auteur
que j'eusse désiré connaître pour lui présenter les félicitations
de ses lecteurs.
                                             E. De la COTTIÈRE.

  (1) Un vol. in-8 de 900 pages. Lyon, chez Giraudier. Paris, Cosse,
éditeur, place Dauphine.