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430 M. DE MIRECOURT. l'a appliqué a plus illustre que lui, h M. J. Janin. Nous ne faisons que le reproduire. M. de Mirecourt reproche amère- ment a M. J. Janin, entre autres erreurs historiques, d'avoir dit que Minette avait créé le rôle du Dîner de Madelon. Il va sans dire que M. de Mirecourt reproduit triomphalement la fameuse qualification de cardinal des mers appliquée par M. Janin a l'estimable crustacé plus connu sous le nom de homard. Il est certain qu'il s'attache un prodigieux intérêt histori- que à cette question brûlante de savoir si le Dîner de Madelon a été créé par Minette ou par Mme Elomire. D'autre part la constatation de la couleur du homard avant et après la cuisson est un point zoologique d'une gravité irrécusable. Le terme peu trié à 'ânerie ne nous semble pas trop tort pour qualifier l'erreur impardonnable de M. Janin sur des faits de cette haute importance. Mais puisque M. de Mirecourt relève les âneries avec un soin si louable, je crois lui être agréable en lui en citant quelques-unes un peu plus sérieuses qui ne sont pas du fait de M. J. Janin. Il ne serait pas juste que ce dernier eût le privilège de Yà nerie. On avait cru jusqu'à présent qu'un nommé Virgile était l'auteur d'un certain poème intitule Y Enéide, qui lui était attribué par la notoriété publique. C'était une erreur : l'é- crivain dont je parle dépossède le susdit Virgile de son titre de paternité. Selon lui, ce n'est pas Virgile , c'est HOMÈRE qui est le glorieux père de l'Enéide. {Ingres, 48). Voilà , certes, une glorieuse nouvelle ! On croyait aussi, généralement, que les orphelines de la Légion-d'Honneur étaient élevées à Ecouen et à Saint-Denis. Erreur ! Ces intéressantes jeunes personnes sont casernées à Sl-Cyr, où elles reçoivent sans doute l'éducation de YEcole spéciale militaire. C'est toujours le même écrivain qui l'at-