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COUP-D'OEIL SUR * LA DÉCADENCE ROMAINE. « (SIIITF.) ( 1 ) . Les empereurs et les riches personnages de Rome ne se contentaient pas de servir de splendides festins a leurs amis et à leurs clients, ils accompagnaient encore ces faveurs gas- tronomiques de présents, sportulœ, apophoreta. Les convives se munissaient d'une serviette ou d'une corbeille, sportula, ce qui leur permettait d'emporter une ou plusieurs pièces du festin que le maître laissait a leur disposition. Le luxe crois- sant toujours, les riches amphitrions ne se contentèrent plus de ces petits présents, et étalèrent parfois une magnificence sans bornes. Martial a composé un très-grand nombre de distiques pour servir d'étiquettes à des apophoreta. Les livres 13e et 14e de ses épigrammes reproduisent ces petites compositions. L'usage était ancien , et Auguste aimait à distribuer des présents et à les faire tirer au sort. Il célébrait les grands jours de fête généreusement et gaiement. Dans les satur- nales , il donnait des vêtements , de l'or , de l'argent, des monnaies de toute sorte et même de vieilles pièces du temps des rois. Quelquefois, et par manière de plaisanterie, on rece- vait des étoffes grossières , des éponges , des pelles, des (1) Erratum de la précédente livraison : P. 279, 1. 23, et p 280, 1. 24, au lieu de coupe, il faut lire congé. Le congius était la huitième partie de Vamphora. Uamphora valait 25 litres 1/2. 25