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VOIE ROMAINE. 363 Peu de jours après , de l'autre côté de la voie et vis-à -vis le squelette dont nous venons de parler, des ossements d'homme furent aussi découverts , et près d'eux une épée dont la lame fortement endommagée par la rouille, se cassa en deux. Une partie, longue de huit a dix pouces et presque informe, fut jetée par les ouvriers. Le tronçon qui resta atta- ché a la poignée a 45 cent, de long, ce qui, joint avec le fragment perdu, porte la longueur totale de la lame au moment de la découverte à 70 cent. environ, sur une largeur de quatre. La garde , tout en 1er et en forme de croix , dont une des branches a été trouvée brisée, et n'était plus du reste qu'un amas d'oxide et de graviers , a,. d'une extrémité a l'autre, 25 cent, environ ; la poignée , recouverte en bois dont se voit encore un léger fragment, est longue de 15 cent. Le pommeau de fer paraît avoir été énorme. Défigurées par la rouille, la garde et la poignée ne peuvent être mesurées bien exactement , leurs extrémités n'étant plus qu'une masse d'oxide. La lame, évidée d'un centimètre au milieu, tranche encore parfaitement sur un grand nombre de points que la rouille a épargnés. Nous avons détaillé avec soin ces deux objets , quoi- que ils aient peu d'importance par eux-mêmes, mais parce que, trouvés avec les ossements de ceux a qui ils apparte- naient probablement ils sont pour un homme d'étude un indice a peu près certain de l'époque à laquelle les cadavres ont été enfouis. Ils semblent, l'un et l'autre, appartenir au XVIe siècle (1). Quant à la découverte des deux squelettes, elle rappelle (1) Ces deux objets, au moment de leur découverte, ont été déposés dans notre cabinet pour être soumis à nos observations. Puis, par nos soins, ils ont été remis dans les mains de MM. les Ingénieurs de la Compagnie des Eaux chargés de recueillir les antiquités qui pourraient être trouvées dans les fouilles.