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DEUX LETTRES INÉDITES DE MOUTON-DUVERNET. La Revue du Lyonnais avait donné, dans son N° d'octobre 1852, deux lettres longues et intéressantes de Mouton- Duvernet, tirées de la bibliothèque lyonnaise de M. Louis- Antoine Coste. Aujourd'hui que cette collection précieuse appartient a la ville, M. Monfalcon nous permet de prendre copie de deux autres lettres, moins importantes sans doute, mais dont l'une fait connaître, d'une manière douloureuse, la position dans laquelle le général était tombé. Nous les faisons précéder du signalement envoyé par le ministre de la police. Ces documents , si petits qu'ils soient, servent a établir ou rectifier l'histoire, si souvent pleine des plus gros- sières erreurs. On va en juger. Quelques biographes, Bouillet entre autres, font naître le général a Paris, d'autres, comme la Biographie lyonnaise de MM. Bréghot du Lut et Péricaud, le font mourir le 19 juillet 1816, quelques-uns encore, comme M. Ogier, dans sa France par cantons, se trompent d'un an, et mettent sa mort a l'année 1815. D'après l'inscription de son tombeau et son interro- gatoire devant ses juges, Mouton-Duvernet était né au Puy, le 3 mars 1770; d'après la Biographie universelle, la légende d'un de ses portraits gravé par Béville, et d'autres docu- ments consultés pour la rédaction du catalogue de M. Coste, il était né en 1769; condamné a mort le 19 juillet 1816, il fut fusillé à Lyon, sur le chemin des Étroits, le samedi 27 du même mois, h 6 heures du matin. On voit qu'il n'est pas facile d'écrire l'histoire avec exactitude, même l'histoire contemporaine. Voici son signalement que nous trouvons dans les pièces de son procès : Signalement du lieutenant-général Mouton-Duvernet, transmis par son excellence le Ministre de la police générale du royaume. François-Régis-Barthélemy Mouton - Duvernet, né au Puy , département de la Haute-Loire, âgé de 45 ans, taille de 5 pieds