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252                       BIBLIOGRAPHIE.
doutons pas, par tous ceux qui liront les Merveilles du Corps hu-
main. Pour nous, nous tenons à signaler au bon goût du public
quelques-uns des passages qui nous ont vivement intéressé dans ce
nouvel ouvrage digne, en tous points, de la réputation que l'au-
teur s'est acquise par sa Médecine des Passions et par sa Théorie
morale du Goût.
   Jaloux de justifier le titre de son livre, l'auteur s'attache parti-
culièrement à montrer les moyens pris par le suprême ingénieur
dans la composition et le jeu de notre admirable organisation.
Nous ne croyons pas qu'il soit possible de donner une nomencla-
ture anatomique plus courte, plus claire , plus instructive , que
celle qui termine les Notions préliminaires..
   Quant aux descriptions anatomiques elles-mêmes, loin d'avoir
cette sécheresse qu'on pourrait craindre d'y rencontrer, elles
nous semblent présentées avec un certain charme de style qui
leur donne quelque chose d'attrayant. Par exemple qui ne revien-
drait avec plaisir à la description de I'épiderme : « L'épidémie
est une sorte de vernis protecteur , tombant sans cesse et sans
cesse renouvelé par la sécrétion du derme, sur lequel il se moule
sans lui rien ôter de sa souplesse. Production inorganique, c'est
à dire dont la structure écailleusc ne laisse apercevoir ni nerfs ni
vaisseaux, il se trouve jeté sur les papilles nerveuses comme une
gaze demi-transparente et insensible, au travers de laquelle pas-
sent les poils ainsi que les fluides de la transpiration et de l'ab-
sorption. »
   Les usages des paupières ne sont pas énumérés avec un style
moins attachant : « Les usages des paupières sont : de protéger le
globe de l'oeil en s'abaissant au-devant de lui; —d'arrêter, à l'aide
du petit grillage formé par les cils, les corpuscules qui pourraient,
gêner la vision ; —de rendre l'œil insensible aux rayons lumi-
neux, dont l'éclat troublerait le sommeil ; — enfin , dans leurs
mouvements alternatifs d'abaissement et d'élévation, les paupières
concourent à étendre le fluide lacrymal, et à maintenir ainsi l'ap-
pareil dans un état permanent de fraîcheur. En-revenant sur les
cils si bien espacés , si avantageusement dirigés en dehors , et
qui, dans le clignotement, permettent de distinguer les objets