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                           BIBUOGBAPHIE.                          253
comme à travers autant de barreaux filiformes , pourrions-nous
ne pas reconnaître la prévoyante bonté du Créateur ! Non con-
tente de ménager et d'orner les yeux avec quatre rideaux gra-
cieusement frangés, sa sollicitude les a disposés de manière que
nous pouvons les transformer en persiennes pendant le jour ,
en volets pendant la nuit. »
   Nous avouons qu'en lisant ces lignes si gracieuses, nous recon-
naissons , nous aussi, et nous bénissons la prévoyante bonté du
Créateur, qui nous a donné ces deux persiennes naturelles que
nous pouvons joindre à volonté devant le soleil éblouissant du
midi, et ces deux volets que nous fermons la nuit et même le
jour pour ne pas voir des objets désagréables.
   Si l'espace le permettait, nous rapporterions un grand nombre
de définitions heureuses, d'idées saisissantes, de conseils hygié-
niques empreints de la morale la plus pure parce qu'elle s'appuie
toujours sur la religion,- mais nous ne saurions résister au plaisir
de citer un magnifique morceau d'ensemble qui ne pouvait sortir
que de la plume d'un philosophe profond, d'un éloquent écrivain
et d'un excellent chrétien.
   « Après avoir terminé l'étude des fonctions qui composent la
vie de l'homme, en concourant d'une manière si merveilleuse à
la conservation de l'individu et à la reproduction de l'espèce,
jetons un coup-d'œil philosophique sur les trois règnes de la
nature, ou plutôt sur le mode d'existence propre à chacun d'eux.
En admirant l'ensemble des êtres que Dieu a semés dans le temps
et dans l'espace, tâchons de soulever le voile mystérieux qui
couvre la vie considérée en général, et d'entrevoir les destinées
promises à l'être privilégié appelé à si juste titre le roi de la
création.
   « Cette roche, ces cailloux, que nous foulons aux pieds ont-
ils toujours existé tels qu'ils s'offrent à nos regards ? Non ; ils se
sont lentement formés dans les entrailles de la terre qui les em-
prisonnait, dépourvus d'organes, de chaleur propre, de sensibi-
lité, de mouvement, si ce n'est du mouvement moléculaire insen-
sible, ils grossissent par couches superposées, pour tomber en
fragments, en poussière, ou pour entrer dans des composés nou-