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168                    CHROMQUK LOCALE,
nous séparer de M. Jolibois et de l'Académie de Lyon, à nier
toute participation à leurs doctrines funestes et à leur malice ,
et à faire amende honorable suivant les rits accoutumés , mais
avant d'en venir là et pour nous édifier davantage , nous avons
voulu parcourir les pages de cet austère et vertueux recueil. Dès
les premières lignes notre repentir nous a bien vite abandonné.
Si nous étions hors du droit chemin, bien d'autres y marchaient
avec nous ,• dans cette voie réprouvée par Y Observateur nous
voyions s'avancer au premier rang Monseigneur le cardinal de
Bonald, notre pasteur direct, et Monseigneur Sibour, archevêque
de Paris, tous deux vivement admonestés pour des fautes autre-
ment plus graves que la nôtre. Plus loin on tançait vertement
Monseigneur de Gap et le Révèrent Père de Ravignan ; ailleurs,
enfin, le Saint-Père lui-même recevait sa part de réprimandes et
d'admonitions. C'était le coup de grâce et nous en avons eu
assez. Il nous a paru que nous pouvions nous consoler d'être
réprimandé en si honorable compagnie, et ne voulant pas être plus
catholique que le pape , nous avons pris le parti de ne pas nous
préoccuper de ce que pourrait dire l'Observateur. Nous pensons
que M. l'abbé Jolibois et l'Académie de Lyon feront tranquille-
ment comme nous.
   —On nous annonce une lettre de M. Joseph Bard, en réponse
à la critique de M. Aimé Martin, insérée dans notre dernier
numéro. Nous regrettons de ne pas avoir encore reçu celte
lettre que nous aurions publiée avec empressement, nous pen-
sons que nous pourrons la donner dans notre prochaine livraison.
   — L'ouvrage de M. Antoine Mollière, publié par la maison
Pélagaud : Des lois intimes de la société, a fixé l'attention dès son
apparition, et, comme il arrive pour tout livre hors ligne, soulevé
les sympathies ou les critiques de ses lecteurs. La Revue rendra
compte de ce travail que nous pouvons cependant dès aujourd'hui
signaler comme écrit avec une bonne foi sincère , e t , tout en
conservant une certaine liberté de pensées , un profond respect
pour nos croyances, c'est l'éloge qui flatte le plus l'auteur.
   — La Médecine lyonnaise a été douloureusement éprouvée en
perdant ce mois-ci MM. Colrat, de Polinière et Répiquet, trois
hommes dont notre ville était fière et qui avaient acquis un nom
par leur dévoûment, leur habileté et leur savoir. Les journaux
de notre ville, la Gazette médicale surtout, ont raconté la vie si
bien remplie de chacun d'eux, la Revue donnera une notice sur
M. le baron de Polinière qui, par sa vie littéraire, lui appartient,
plus particulièrement.
                                                        A. V.


                             Aimé VINGTRINIER. directeur.