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                       CHRONIQUE LOCALE.                        167

pas nos pères, loin de là, leur gloire est la nôtre et nous sommes
fiers de cet héritage. Comme Rodrigue, nous savons que cette
ardeur que nous portons en nos veines, nous la tenons d'eux
seuls, mais quand tirerons-nous l'épée à notre tour comme le
Cid impatient'? Quand ferons-nous acte de virilité? Quand sor-
tirons-nous de nos limbes? Une génération s'en va, laissez passer
la génération qui s'avance.
  Les maîtres ont fini, à la jeunesse maintenant ! saluons le
grand poète qui a poussé le premier cri de ralliement et laissé
tomber la dernière pensée de la première moitié du xix e siècle.
Au tour de la jeunesse maintenant de commencer la seconde !
  Entendez-vous au 'oin ce roulement sourd, ce sont les notes
voilées et glorieuses de la Retraite du passé ; — A quand le batte-
ment matinal de la Diane de l'avenir ?
                                          Armand PRAISSE.


                CHRONIQUE LOCALE.
   Nous avons reçu dernièrement trois numéros d'un journal de
Paris : Y Observateur catholique, Revue des sciences ecclésiastiques
et des faits religieux, et nous avons été surpris d'y trouver sous
le titre de : Cérémonies et antiquités ecclésiastiques , réfutation
d'un article de la Revue du Lyonnais , une attaque assez vive
contre l'orthodoxie d'un travail lu par M. l'abbé Jolibois , curé
de Trévoux , à l'Académie de Lyon et publié par la Revue du
Lyonnais.
   « L'Auteur, membre de l'Académie de Lyon, dit notre austère
réfutateur, a dû lire son travail à la docte assemblée avant de
le livrer à l'impression ; car nous remarquons en tête cette es-
pèce de recommandation et de passeport : ACADÉMIE IMPÉRIALE
DE LYON. »
   « Malgré l'autorité littéraire d'un tel titre et quoi qu'aient pu
penser de ce document les savants Lyonnais, nous nous en per-
mettrons la critique           » L'Auteur part de là pour lancer
l'anathème contre les fausses doctrines de M. le curé de Trévoux.
   Après la lecture de cette grave et savante réfutation nous avons
été convaincu que M. l'abbé Jolibois marchait dans la voie de
la perdition, que la Revue du Lyonnais sentait l'hérésie et que
l'Académie de Lyon elle-même avait bien quelque chose à se re-
procher.
   Le cas était sérieux. Apprendre qu'on a fait de l'hérésie sans
le savoir ne laisse pas que d'être inquiétant. Dans notre empres-
sement à rentrer dans le giron de l'église, nous étions prêt Ã