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       BAILE. - B^COURBON.
                            BALLE.
   Le Salut Public du 15 mars, de cette année, contenait ce
 touchant éloge de l'artiste dont nous allons esquisser la vie.
    « Lyon et les beaux arts viennent encore de faire une perte
 douloureuse.
    « Hier Remillieux, aujourd'hui Baile !
   « Jacques-Joseph Baile, peintre de fleurs, né à Lyon, en 1819,
avait suivi les cours de l'Ecole impériale et ceux de M. Thierriat,
le savant professeur, qui l'a pieusement accompagné à sa der-
nière demeure, comme il avait accompagé son autre élève
Remillieux.
   « Modeste autant que savant et consciencieux, Joseph Baile
sera placé glorieusement dans cette phalange de jeunes peintres
lyonnais, qui se sont éteints au moment de cueillir les fruits de
leurs laborieuses études. Comme quelques-uns d'eux, il laissera
à notre ville des œuvres dignes de la patrie d'Antoine Berjon,
qu'il admirait tant.
   « Baile a eu l'honneur d'avoir les meilleures places au salon
Carré et à l'exposition de l'avenue Montaigne, et il y reçut les
encouragements les plus flatteurs.
   « Ce n'est pas ici le lieu de rappeler les vertus privées du
défunt ; la foule qui se pressait, il y a deux jours, autour de son
cercueil pour lui adresser un dernier adieu, était plus éloquente
dans son silence et dans son affliction que tout ce que nous
pourrions dire.
   « Mais ses admirateurs font des vœux sincères pour que les
quelques œuvres achevées que Baile laisse après lui ne tombent
pas entre des mains inconnues, et n'aillent pas enrichir une
galerie ignorée ; ils font des vœux pour qu'elles viennent prendre
leur place légitime à côté de leur aînée (Fleurs et Fruits), dont
M. le Sénateur, dans sa haute appréciation, a bien voulu enrichir,
en 1853, le musée de la ville de Lyon. »