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130 DES INONDATIONS ES FRANCE. que du sol, à sa déclivité, à sa surface couverte ou non de forêts, de cultures, de prairies. Certains terrains, pénétrés parles eaux pluviales, les retiennent moins que d'autres et sont parfois divisés et entraînés par ces eaux ; les rives peuvent être plus ou moins abruptes, la région plus ou moins montagneuse, la surface du sol peut être plantée, boisée, herbée, couverte de cultures, moissonnée ou même dé- nudée ; autant de causes qui peuvent exercer une influence. Parmi les causes géologiques se place la rapidité des cours d'eau, puisqu'elle a pour conséquence l'entraînement des sables, graviers, cailloux, etc., et les désastres qui cri sont la suite. Causes artificielles. Ces causes, sont les modifications appor- tées dans le régime des cours d'eau, soit pour leur direction , soit pour leur section d'écoulement. — Certains changements dans la direction des cours d'eau, changements minimes en ap- parence, amènent quelquefois des perturbations grandes après une crue. Le rétrécissement à l'aide de digues en pierre, les entreprises de défenses à l'aide d'épis, d'éperons, etc., sont encore autant de causes qui amènent après chaque crue des dérangements souvent funestes dans le cours des eaux ; delà des désastres s'il survient des inondations. CHAPITRE II. EFFETS DES INONDATIONS. Les effets des inondations sont bien variables. Ici ce sont des terrains submergés, là des terrains érodés ; plus loin des dépôts de pierrailles, de cailloux, de bancs de graviers, etc., selon la rapi- dité du courant, il en résulte que des terres arables sont rempla- cées par des plages arides. Ailleurs ce sont des dépôts de terre végétale, de limon ou de vase qui donnent pour des années une richesse immense à la vé- gétation. Il est donc de la plus haute importance, pour les lieux où l'inondation est inévitable, de disposer, s'il se p e u t , les choses