page suivante »
494 CHRONIQUE LOCALE. que nous aimons à vivre, c'est leurs œuvres que nous fouillons » (sic.) A tous ces beaux discours, J'étais comme une pierre, Ou comme la Statue est au Festin (le Pierre. Tant de crimes sur ma conscience, à moi ? quoi ? parce qu'on s'a- bonne à la Revue du Lyonnais, qu'on la dirige ou qu'on la lit, on n'aime ni Vigny, ni Lamartine, ni Laprade ! Laprade, pourtant notre collaborateur ? Rien que la mort n'était capable D'expier ce ferlait. On vous le fera voir. Et c'est justice. Vouloir opprimer l'humanité et la ramener aux Carrières, après la promulgation des immortels principes de 89, après que le monde a été éclairé par Cabanis, Stendhal et Musset ! c'est raide, mais impossible ! Les citations que nous venons de faire sont extraites du dernier numéro du Lyon-Jownal. Elles s'adressent à l'archéologie en général et à la Revue du Lyonnais en particulier. En les lisant on est étourdi. Après avoir réfléchi on peut s'écrier comme Madame Roland, citation libre : 0 liberté, que d e . . . choses on dit en ton nom ! Le Comité de Salut public décrétera bientôt que nul ne pourra étu- dier l'histoire de l'humanité avant 89. Nous nous le tiendrons pour dit. Et nunc erudimini : La France n'existe que depuis les trois quarts d'un siècle. Phara- mond est un mythe voué à l'oubli. N'en parlons plus, cela brûle. Les Bénédictins sTSit s,upprimés, les Académies détruites ; le savoir n'est rien, l'idée est tout. Le monde appartient à Vidée, elle règne et gou- verne: hors d'elle pas de salut. Vidée c'est l'avenir- Tout livre ne parlant pas de l'idée est inutile et doit périr. Balzac, Stendhal et Quinet sont ses prophètes. On peut les fouiller. Telle est la morale du Lyon-Journal. Et la Revue qui se croyait utile ! et ses collaborateurs qui croyaient aller en avant avec le reste de l'humanité ! Oseront-ils désormais crier : ail reight ! triste ! triste ! — M. Sauzey, ancien conseiller à la Cour impériale, ancien député et membre du conseil général, est décédé à Lyon. L'aimable vieillard emporte en mourant les traditions de cette géné- ration érudite et bienveillante qui se délassait dans la littérature de graves et sérieux travaux , et dont nous avons remplacé les mœurs douces, indulgentes et patriarcales par la morgue, le flegme anglais et l'amour de soi. Les funérailles out eu lieu à Saint-Lager où le défunt a été inhumé dans un caveau de famille. M. P. Sauzet, ancien ministre, assistait à la cérémonie; M. Vernhette, ,•-""":•. -, sous-préfet a rappelé avec émotion les vertus et les services dure- •>• '" v> : gretté défunt. „( ç[ "£ — Une autre mort douloureuse est celle de M. Peyré, ancien magis- - ^ .-^ s trat à Villefranche, auteur d'une savante Histoire de la première Croi-