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418                      POÉSIE.


               MES ADIEUX A LYON.
 Je quitte tes sommets que la brume environne,
 Comme un tissu léger sur un front gracieux;
 Le baiser du départ, Lyon, je te le donne,
      0 ville à la double couronne,
 Reine des temps présents, reine de nos aïeux!
 Brille toujours au sein de tes royales ondes,
 Qui viennent, se roulant dans leurs couches profondes,
 Et semblent t'entourer de longs rubans d'azur.
 Tu foules des tapis de velours et de soie,
      Ton commerce au loin se déploie,
 Portant ton nom si fier et ton honneur si pur.
 0 ma noble cité, Dieu t'a mis pour ceinture
 Une chaîne de monts, de pics audacieux,
 Les Alpes au front pâle, à la chaste parure,
 Le splendide Mont-Blanc qui monte jusqu'aux cieux!
 Près de toi, tout est doux sur les bords de la Saône,
 Un sourire de Dieu les a créés un jour,
 Un de ces jours de fête où ce seul mot résonne,
 Mille fois répété par mille é c h o s . . . . amour.
 Au sein de cet éden, j'admire ta colline,
 Tes jardins, tes clochers, ta Vierge aux rayons d'or,
 Dont la blonde siatue en souriant domine
 Cette grande cité pour la bénir encor.
 Dans les siècles passés, j'entends la voix de Rome
    T'appeler Ville des Césars ;
    Aujourd'hui la France te nomme
    Reine du commerce et des arts.
    Fière cité, sois orgueilleuse
    D'avoir un rang si glorieux !
Reste grande toujours, et toujours sois heureuse,
    C'est le souhait de mes adieux.
                                   M»« Adèle S***