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70 KOTRE-DAME DE LA PL ATI ÈRE, constituent le massif contenu entre les ruesConslantine, Lanterne, de la Platière et quai d'Orléans. Au commencement de cette notice, j'ai signalé un reste de l'abside de l'église de la Platière, et je ferai remar- quer, dans cette vieille muraille semi-séculaire, une pe- -tite fenêtre carrée, qui peut avoir 30 centimètres décote. Je l'ai retrouvée inléricurement au premier étage de l'Écu de France, au fond d'une chambre semi-circulaire, dans laquelle on aperçoit une ouverture à plein cintre, de l m 10 de diamètre. Cette ouverture a été murée, et l'on n'a laissé, pour donner du jour, que le petit trou carré en question. La muraille absidale, d'une très-forte épaisseur, pouvait parfaitement résister à l'effort de la voûte qui reposait sur elle. On rencontre vers l'angle rentrant, formé par l'hôtel de l'Ecu de France, un intérieur de cour orné d'une tou- relle servant de cage d'escalier et dans un style qui indi- que le xvie siècle. Cette cour est séparée delà voie publi- que par un portail de très-modeste apparence, et ce fut probablement à sa construction que s'applique l'engage- ment pris par le prieur, le 5 mai 1664, de construire à neuf le grand portail du prieuré à ses frais. (Invent, des titres.) En traversant la tourelle on pénètre dans une seconde cour , entourée de petites maisons du même style. Il y eut probablement une reconstruction qui pour- rait fort bien s'expliquer par les désastres de 1562 : en effet, les chanoines nous apprennent, dans une pièce pré- citée, que les protestants « se rendirent maîtres du « prieuré et abattirent plusieurs membres de maisons « de sa dépendance. » Tous ces bâtiments constituaient le prieuré et, à l'époque de l'aliénation des biens natio-