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                    NOTRE-DAME DE LA PLATIÈRE.                           41

ment une partie des arbres qui environnaient la chapelle,
et la nouvelle église se trouva sur une place, platea, d'où
lui vint son nom de Notre-Dame de la Platière (1).
   Je ne pourrais pas donner la date précise de la cons-
truction de la nouvelle église paroissiale , qui dut avoir
lieu peu de temps après la prise de possession par les
chanoines de Saint-Ruf, c'est-à-dire vers la fin du xic siè-
cle. Cette date coïncide avec celle de l'église d'Ainay, à
!a fin de ce même siècle, et qui fut consacrée peu après
par le pape Pascal II, en 1107. Au reste, dans le plan de
Simon Maupin, 1625, on peut voir que le clocher de la
Platière est absolument le même que celui d'Ainay ; seu-
lement il est placé au-dessus du choeur, au lieu d'être
élevé au-dessus du portail, et la similitude de forme
indique nécessairement une époque contemporaine. Il
paraîtra singulier que cette église n'ait pas été construite
sur un plan rectangulaire, et l'on peut se rendre compte
de cette défectuosité en examinant la surface irrégulière
de la maison de VEcu de France, bâtie sur les fondations
de l'ancienne église dont le plan de Lyon, en 174o, ac-
cuse aussi l'irrégularité. On cherchera peut-être à résou-
dre ce problème par certaines exigences de circulation ;
cependant ce terrain planté d'arbres, ne devait pas être
avare de sa propre substance, et d'ailleurs les chanoines
en étaient eux-mêmes propriétaires.
   Ce qui prouve cette propriété, c'est le fait suivant : En

   (1) Le mot de plâtre est un dérivatif de platea. Villeurbanne a aussi son
plâtre, enlre l'ancien^et le nouveau Villeurbanne. Le nom de Villeurbanne,
situe au sommet de labalme viennoise, viendrait, d'après M. Pcan, de villa
et du celle Boun, qui signifie montagne ou colline. (Revue du Lgonnais, 3 e
série, ni, p. 364.)