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ÉTUDES D'ARCHÉOLOGIE PRÉHISTORIQUE. 31 luminium, porte,si je ne me trompe, le même nom dans les cinq parties du monde : les philologues de l'avenir vien- dront-ils conclure de ce fait que les hommes devaient le connaître déjà avant la dispersion des races? Je suis loin d'ailleurs de nier l'utilité des études philologiques en pa- reille matière et sans aller plus loin je vais en tirer parti au profit de notre thèse. M. Péan, dans le remarquable travail que j'ai eu l'oc- casion de citer plus haut, établit que la dénomination de Poypes attribuée à certains terres funéraires très-répan- dus en Bresse et en Dombes, ne peut appartenir qu'à l'idiome gallo-cymrique. Or, ces monuments appartien- nent, comme j'aurai l'occasion de le démontrer dans le travail que je prépare sur ce sujet, à la première époque du fer. La conclusion est facile à tirer : le fer n'apparaît dans nos contrées qu'avec les dernières immigrations celtiques ou gallo-cymriques. Il ne faut donc pas s'é- tonner d'y trouver déjà des Celtes, des Ombres dès l'âge de la pierre polie. Les chronologistes placent généralement vers le xvir siècle avant J.-C. le dernier grand mouvement galliquequi refoula les Celtibères, les Ligures, les Ibères au-delà de la Loire. Serait-ce aussi la date qu'il faudra assigner à l'introduction du fer dans nos contrées? Dans cette hy- pothèse l'âge du bronze serait compris entre le xvne et le xxii» siècle avant J.-C (1). Au delà nous tomberions en plein régime de la pierre polie. Ce ne sont là assurément que de très-vagues hypo- thèses, quéjen'ose produire qu'avec une extrême réserve; mais il n'est pas inutile, je crois, de les formuler en cher- chant toutes les coïncidences vraies ou accidendelles (1) M. Morlot place l'âge do bronze helvcticn cnlrc le xie et le xxive siècle avant Jésus-Christ,