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526 CHRONIQUE LOCALE. Joies et plaintes, par Antony Rénal, nous portent dans un monde tout différent. Le style harmonieux de M. Antony Rénal ressemble souvent à de la musique ; rien n'est doux comme son vers , aussi propre à être chanté qu'à être déclamé , mais sa pensée est plus profane que sacrée , et comme école il se rattacherait plutôt à ce groupe de poètes qui florissaient avant Lamartine qu'à cette nouvelle génération éclose depuis les Harmonies et Jocelyn. —En prose, nous avons eu, Monsieur Eugène de Mirecourt et ses Contempo- rains , par M. Armand Fraisse, critique spirituelle et mordante , dont la Revue du Lyonnais a eu les prémisses et qui se traduit déjà en allemand. —Parcours général de la Méditerranée à Lyon, par Joseph Bard; la pré- face des éditeurs , écrite avec un coloris que M. Joseph Bard ne désa- vouerait pas, nous initie à tous les mérites de ce livre. e Il a dans son < style toujours pittoresque, brillant, plein d'inspiration et d'images, disent les éditeurs, un cachet propre, une verve, une coloration , un entrain qui plaisent aux lecteurs. » Enfin nous avons vu paraître un modeste petit volume, dont le père inconnu est appelé un jour à se faire un nom sérieux dans le monde litléraire. La fortune des campagnes, traité pratique de l'éducation des abeilles, par Jean-François Roux, apiculteur, est un de ces volumes qu'on ne laisse tomber sur ses genoux que lorsqu'on les a lus dans leur entier. L'histoire des abeilles, leurs mœurs, leurs guerres, leurs travaux, leurs amours, il est plusieurs sortes d'amours, offrent un intérêt d'autant plus saisissant, que le style est à la hauteur des ravissants tableaux qui nous sont décrits. — Le retard apporté à la publication de ce numéro , nous permet d'an- noncer que l'Académie de Lyon vient de recevoir dans son sein M. le doc- teur Barricr, chirurgien-major titulaire de l'Hôtel-Dieu, et M. Gunct, pro- fesseur au Lycée impérial. — L'exhumation et la translation dans des cercueils neufs des corps de Marguerite d'Autriche et de Marguerite de Bourbon , inhumés dans l'église de Brou, au commencement du XV e siècle, ont eu lieu le 1 e r et le 2 décembre avec une imposante solennité. — M. Bouillier, empêché par le Conseil académique, ne commencera son cours que le jeudi 4 décembre. Le sujet qu'il annonce : la spiritualité de l'âme et les rapports du moi et du principe vital, ne peut manquer d'exci- ter l'intérêt et la curiosité. Ses leçons ont toujours lieu le mercredi et le jeudi au Palais-Saint-Pierre, à 1 heure et demie. Aimé VINGTRINIER, directeur.