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502 DISCOURS DE M. BOUILLIE!!. de la littérature du XVII« ou du XVIIIe siècle a celle du XVIe siècle, l'histoire moderne à l'histoire ancienne, et qui, ne se renouvelant pas tous les trois ans, a peut-être l'appré- hension de nous entendre dire deux fois les mêmes choses. Que cependant il se rassure, il n'aura pas a courir ce dernier inconvénient, qui serait le plus grave de tous; le règlement triennal nous oblige quelquefois a passer de sujets et d'épo- ques d'un plus grand intérêt a des sujets et a des époques d'un intérêt moindre, mais heureusement il nous laisse assez de liberté, et nous en userons, pour donner de la variété h nos leçons et pour que nos auditeurs puissent nous rester fidèles plus de trois ans, sans avoir à redouter la répétition du même cours. Il nous serait sans doute moins pénible de répéter exac- tement tous les trois ans les mêmes leçons, et même à cette condition d'en faire un plus grand nombre, comme les pro- fesseurs des universités allemandes, dont des personnes mal informées nous opposent l'exemple. Mais, dans l'intérêt de nos auditeurs et aussi dans celui de notre esprit, nous ai- mons mieux cette variété qui nous oblige sans cesse à des études nouvelles. Ceci me rappelle un mot du célèbre méde- cin Barthès : un jour, à un de ses élèves dont il avait a cœur l'avancement intellectuel, il donnait le conseil de faire des cours. —Sur quoi ? demande celui-ci. —; Sur ce que vous ne savez pas, répond Barthès. En effet, Messieurs, la recette est excellente, et pour bien apprendre soi-même , il n'est pas de meilleur moyen que d'être obligé d'apprendre aux autres. Quand vous voudrez bien faire une visite au palais St-Pierre, où déjà nos cours ont commencé, voici les ques- tions principales que vous nous entendrez traiter. Le professeur de littérature ancienne, qui doit em- brasser à la fois dans son enseignement les deux littéra- tures grecque et latine, reviendra des siècles de leur déca-