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                NOTICE SUR GUILLAUME DE TIIUREY.                         463

Lyon. Ce fut aussi en sa présence que , le 20 mai 1355,
Guillaume de Landore, abbé de l'Ile-Barbe , fit un pareil
hommage. Après la mort de Kaymond Sachelti, arrivée en
1358 , il (ut appelé à lui succéder sur le siège épiscppal de
Lyon, et peu de temps ensuite il fut nommé abbé de Saint-
Just (1).
   Le 1 er septembre 1359 il rendit, sur les plaintes unani-
mes des reclus de son diocèse, une ordonnance par la-
quelle il rétablit l'ancienne aumône de trois ânées de sei-
gle par an et de dix deniers par semaine que leur faisait
l'archevêché, aumône que son prédécesseur avait sup-
primée (2).
   Depuis la bataille de Poitiers (19 septembre 1356) , le
roi Jean était le prisonnier des Anglais, et le Dauphin
(plus tard Charles V) tenait les rênes du gouvernement.

   (1) L'abbé de Saint-Just était le troisième des neuf dignitaires du
Chapitre de Saint-Jean ; il lisait l'Epître lorsque l'archevêque officiait :
c'était l'archidiacre qui lisait l'Évangile. Act. capit. de 1337. S. — Il est
à remarquer que ce n'est qu'à partir du 2 novembre 1361 que les actes
capitulaires de l'Eglise de Lyon furent consignés sur des registres dont les
premiers furent tenus par Alexandre Millet. Jusqu'alors ils avaient été
écrits sur des feuilles volantes. Cette même année 1361 , mourut Bar-
thélémy de Civins, abbé d'Ainay, qui avait mis en ordre, en 1341, le pré-
cieux cartulairc de son abbaye. Voyez son article dans la Biogr. lyonn., et
Le Laboureur, Maz., i, 209.
   (2) Les reclus ne se bornaient pas à prier Dieu, comme on le croit com-
munément ; ils enseignaient à lire aux enfants. Le P. Menestrier nous ap-
prend dans ses notes manuscrites que le reclus de la Magdeleine enseignait,
en 1364 , la grammaire aux elergeons de Saint-Jean , c'est-à-dire aux en-
fants de chœur. Voyez sur ce mot encore visité à Lyon, les Mélanges do
C. Breghot, p. 223, et ajoutez à sa remarque ce dicton populaire faire le
prêtre et le clergeon, dicton qui explique parfaitement cette autre expres-
sion proverbiale employée par Montaigne, III, 4 : Faire le prebstre Martin.
Voyez aussi Cochard , Séjour d'Henri IV a Lyon, p. 114, et le Becueil de
poésies publié par Ch. de Sercy en 1653, p. 348.