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378                            VOIE ROMAINE.

 tracé actuel n'est pas sur ce point le même que dans l'an-
tiquité.
    Quant au point de départ de la voie romaine, rien dans
ces dernières fouilles n'est venu contredire ce que nous
avions avancé dans notre premier écrit au sujet de la rue
de la Vieille qui doit se trouver sur l'emplacement du quai
antique, de même que la rue Mercière se trouve sur le
quai romain, découvert lors des travaux pour l'établissement
 du gaz (1).
    Pour donner une idée de quelle importance cette partie
de la ville a été chez les Romains, il serait a propos de
rappeler ici les découvertes qu'on y a faites chaque fois
que des travaux de constructions ont nécessité d'en
fouiller le sol. Mais leur nombre étant trop considérable
nous préférons renvoyer le lecteur a la description détail-
lée qu'en a donnée Artaud (2). On verra par l'intéressant tra-
vail de ce savant combien, a l'époque romaine, était riche et
florissant le quartier traversé par la voie qui fait l'objet de
notre étude. Malgré que toutes les ruines qui y ont été dé-
couvertes portent le même caractère romain que celles trou-
vées sur la colline de Fourvières (3), nous n'en devons pas
moins le regarder comme ayant été habité plus ancienne-
ment que celui de la rive droite. Il paraît certain qu'avant la
fondation de Lugdunum, les Gaulois avaient des habitations
sur ce point et que les îles du confluent, considérées en
quelque sorte comme une suite de la colline Saint-Sébastien ,

   (1) Artaud, Lyon souterrain, p. 180.
   (2) Lyon souterrain, pages 82, 83, 85, 86, 89, 95, 96, 97, 98, 99, 178,
204, 205, 206, 207, 209, 210, 211.
   (3) Nous avons déjà dit dans la première partie de notre travail que si
le séjour des Gaulois n'a pas laisse de traces dans le quartier dont il s'agit,
c'est que leurs constructions, n'étant que de terre et de bois, n'avaient au-
cune des conditions de durée que possédaient si bien celles des Romains.