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                                     VOIE ROMAINE.                                        368

  En continuant nos observations sur la voie romaine dans
cet endroit, nous avons remarqué qu'elle ne suivait pas le

    A la prise de Lyon, en 1562 (*), les Protestants, réunis à ceux du Dau-
 phiné , s'étant empares de nuit et par surprise du pont de la Guillotière,
 entrèrent dans la ville , se portèrent rapidement aux Cordeliers , dont ils
 trouvèrent la garde endormie. L'ayant désarmée, ils marchèrent sur Saint-
 Nizier, dont ils enfoncèrent les portes malgré ceux qui les défendaient, et
 livrèrent un combat sérieux aux gardes de l'Hôtel-de-Ville, alors situé der-
rière l'église (**). Après une vive résistance ceux-ci furent obligés de céder
 au nombre. Pendant ce temps-là, différents corps se rendirent promplement
 dans les autres quartiers, et ayant pu s'emparer de tous les postes, gardés
négligemment, ils devinrent enfin maîtres de la ville.
    Il est probable qu'un pareil coup de main ne fut pas accompli sans meur-
tres sur plusieurs points , et qu'un certain nombre de Catholiques durent
essayer de fuir au dehors. Arrêtés par ceux qui s'étaient rendus maîtres des
portes, peut-être aussi poursuivis par les Protestants victorieux, une lutte
désespérée a dû s'engager au dedans , et les uctimes de ce combat inégal
peuvent avant le jour avoir été enterrées sur le lieu même où elles étaient
tombées.
    Cinq ans après , en 1567, les Protestants firent une nouvelle tentative
pour se réemparcr de la ville ; mais, cette fois, elle échoua complète-
ment.
    Le père Edmond Auger, jésuite, qui avait été chargé du rétablissement
du culte catholique à Lyon, après l'occupation de cette ville par les Protes-
tants , en 1562 , se trouvant à Tournon , apprit que les religionnaires se
proposaient de s'emparer de Lyon. Il part en toute hâte et arrive à Lyon
chez M. de Birague , qui commandait en l'absence du gouverneur. Ses
craintes sont confirmées par un boucher arrivant à toute bride de Màcon
où les Calvinistes venaient d'entrer. C'était le 29 septembre 1567. Il affirma
que les Protestants voulaient, ledit jour, s'emparer de Lyon lorsque minuit
sonnerait à l'horloge de Saint-Nizier, signal convenu avec les réformés qui
étaient dans la ville, où ils devaient forcer tous les postes de l'intérieur et

cause des bledz. Faicte cette présente année mil cinq cens. xxix. ung dimanche iour Saint-
Marc, avec plusieurs additions despuis la première impression, etc. Gr. in-8 ( goth.
  (") Prinse de Lyon et de Monlbrison par les Protestants, en 1562. Lyon, Barret, 1831,
in-8«.
  {"} Les restes de ce bâtiment se voient encore rue de la Poulailleric, n° 19 ; le coté de la
place de la Fromagerie a fait place à une maison moderne.