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310 M. DE MIRECOURT. « rite et le mensonge. Balzac instruit, Mmc Sand trompe. « Le premier moralise, la seconde atteint un but absolument contraire. » (Balzac 45),. La contradiction est flagrante, nous pourrions en releverbien d'autres de la même force. Dans la biographie de M. F. Wey, page 86, M. de Pontmartin est cité comme un critique dont l'opinion fait loi. Plus loin il est traité de Polmartin, Tar- tempion, Galimard et sire deFranc-Boisy (Champfleury, 86). M. Sainte-Beuve « abonde en observations fines et souvent justes » (Sainte-Beuve, 33). « Ce que parfois dans ses œuvres on est tenté de prendre « pour de la finesse tient à la ténuité même de ses con- « ceptions et doit s'appeler défaut d'ampleur. » (Sainte- Beuve, 62). M. Courbet est traité d'abord d'athlète de génie. » (Méry, 88). Plus tard c'est un faiseur de « tableaux saugrenus. » (Champfleury, 95). Enfin M. Bocage sur les opinions duquel M. de Mirecourt lance aujourd'hui avec tant de grâce et d'à - propos de délicieux brocards, M. Bocage était jadis, selon le même M. de Mirecourt, « un sublime bohémien de l'art, victime des lâches cabales de la médiocrité jalouse, • » de même que M. Alexandre Dumas, devenu depuis la bête noire du biographe. Peut-on prendre au sérieux un homme qui se déjuge ainsi d'une page à l'autre ? BIOGRAPHIES D'ACTRICES. CHRISTIANISME. SENSIBLERIE. . La plus bizarre de toutes les contradictions de M. de Mi- recourt et celle qui annonce chez cet écrivain une singulière déviation du sens moral, est le mélange informe dans lequel il brasse des tartines religieuses et des anecdotes grivoises. Croirait-on que l'homme qui s'est livré a une apologie outrée