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M. DE MIKECOURT. 301 ATTAQUES A LA VIE PRIVÉE. Si nous voulions relever toutes les attaques à la vie privée contenues dans les biographies de M. de Mirecourt, il nous faudrait citer presque toute son œuvre. Nous nous conten- terons de choisir quelques passages de nature a donner une idée de cette publication immorale et à faire juger la méthode d'insinuation déloyale employée par l'auteur. Nous demandons pardon d'avance à ceux dont nous allons re- produire les noms; mais le mal est fait et nous ne pouvons flétrir l'œuvre sans la faire connaître. Après être entré dans de scandaleux détails sur la nais- sance de M. de Girardin, détails inutiles à la biographie, M. de Mirecourt ajoute, en parlant du père de M. de Girar- din : « H se crut quitte envers son bâtard et ne songea plus « qu'a la procréation de sa lignée légitime. Mais il fut moins « heureux sur le terrain du mariage que sur celui de l'a- « dultère. » Peut-on envelopper une pensée plus inconvenante d'un plus ignoble langage? « Ses ennemis ont prétendu qu'il s'était rendu chez son « père, un pistolet dans chaque main et qu'il lui avait dit : « Monsieur , il me faut un nom ! si vous ne me le donnez « pas, je vous brûle la cervelle et je me la brûle ensuite ! » Le fait est probablement calomnieux. (Girardin, 42). « // nous semble incroyable que M. ïhiers ait osé proférer les paroles suivantes : « Il y aurait là , sur le seuil de ma « porte , une guillotine dressée pour mon père, et il me « suffirait de descendre pour l'empêcher d'y monter, que je « resterais dans mon fauteuil, cette chambre fût-elle au rez- « de-chaussée. » Bien certainement le ministre de Louis- Philippe n'a jamais eu sur les lèvres un pareil langage. » (Thiers, 11).