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286 DE LA DÉCADENCE ROMAINE. Elles apportaient des airs et des chansons qui, ainsi que ceux des bords du Nil, faisaient les délices des beauxfilsde Rome , et il était de bon genre de les fredonner. —Mart. m. 63. La cordace, danse très-obscène, égayait aussi les convi- ves, et eux-mêmes en devenaient les acteurs lorsque l'ivresse commençait à dominer. Quand on arrivait à cette manifes- tation de la grosse joie, les dernières limites se franchis- saient. Trimalcion, ce type du Turcaret et du viveur ro- main , veut absolument danser la cordace, et il en est em- pêché par sa femme , Fortunata, que l'auteur cependant ne nous représente pas comme bien délicate.—Petr. 52.—Noël, dict. Fabl. Les Ambubaiœ , danseuses de Syrie , jouaient en même temps de la flûte. Elles étaient en grand nombre a Rome, et organisées en compagnies, amhubaiarum coUegia. Néron les aimait beaucoup : parfois il mangeait dans le grand cirque, la naumachie , ou même le Champ de Mars ; et après avoir écarté le public,il se faisait servir,m