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LES INONDATIONS EN FRANCE. 217 2° Un puissant auxiliaire pour la fertilisation et l'amélioration agricole des terres formant le littoral du cours d'eau ; 3° Un effet salutaire pour corriger le climat humide et fiévreux de certaines régions marécageuses voisines des rivières. 4° Enfin un perfectionnement notable pour la navigation fluviale. CHAPITRE IV. Après avoir fait connaître les avantages des moyens dont nous présentons l'emploi contre les inondations , nous allons établir par quelques chiffres quelles sont les dépenses utiles pour par- venir au but proposé. Les travaux à exécuter sont de quatre espèces bien distinctes : 1° Plantation, boisement des montagnes, des coteaux et des escarpements dénudés, ainsi que des berges qui ont une certaine déclivité ; 2° Agrandissement des lacs ou réservoirs naturels ; puis construction de certains barrages pouvant faciliter l'établissement de réservoirs ou lacs artificiels dans le cours d'eau principal ou dans ses affluents ; 3° établissement de simples digues en terre pour séparer les * parties à préserver de celles qui seront submergées par les crues ordinaires ; 4° Digues insubmersibles et autres travaux d'art pour les villes et les lieux exceptionnels qu'il s'agit de préserver à tout prix des inondations. Les travaux de la deuxième et de la quatrième espèce sont réservés à des positions exceptionnelles ; ils doivent être l'objet d'études toutes spéciales, leurs estimations ne peuvent se faire qu'après des observations exactes faites sur le terrain, ils exigent une étude approfondie des lieux. Les ingénieurs, chargés spécia- lement de cet important service, sont presque seuls en mesure de donner de semblables projets ; car ici pour de simples avant- projets, il faut des recherches, des études locales longues, diffi- ciles, approfondies, et qui exigent des connaissances spéciales. Les investigations de M. Vallée et de ses collaborateurs au lac de Genève ; celles de de nos ingénieurs de Lyon au sujet des