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I9G DE I A DÉCADENCE ROMAINE, . est la conséquence du meurtre d'Alexandre, et dans un intervalle d'une cinquantaine d'années, jusqu'à Dioclétien, on compte plus de cinquante empereurs, ou princes qui en usurpent le nom. Pendant cette anarchie les barbares apprennent à connaître la route d'Italie, et sous Gallien une de leurs bandes semble menacer Rome elle-même. La pré- voyance d'Aurélien, éveillée par cet événement, entoure la capitale de fortifications nouvelles. L'enceinte construite par Servius Tullius subsistait toujours; mais la ville,débordant pardessus les murs, ceux-ci avaient disparu au milieu des maisons. Les oracles avaient habitué le peuple a regarder ces remparts comme sacrés, et la foi des Romains, basée sur la tradition, croyait, jusqu'alors, la défense de la capitale suffisamment assurée. Maison sent que les dieux protecteurs s'en vont et que les barbares approchent. Rome, en perdant sa foi, confie naturellement sa garde a la force matérielle; ce qui ne la sauvera pas d'Alaric et de Genséric. Ce fait de la construction de nouvelles murailles prouve que, dès le temps d'Aurélien, l'empire commençait à perdre de son prestige, puisqu'on admettait la possibilité d'une invasion et d'un siège de Rome. L'antique capitale du monde civilisé , après avoir bien joui, bien mangé et admiré des rhéteurs sans conscience, aboutit a Romulus Augustulus. Odoacre et Théodoric ne rencontrentplus de Romains, et c'est entre eux que les Hérules et les Goths se disputent l'empire de l'Italie. Bélisaire reprend Rome sur les Goths, et si Vi tiges échoue, après un siège de plus d'un an, il ne doit pas sa défaite à la valeur romaine. Depuis longtemps, les Romains n'existent plus ! c'est a peine si dans l'armée de Justinien on trouve quelques noms latins. Ces fameux coups de lance et d'épée des gardes de Bélisaire, qui illustrent cette célèbre défense de Rome, sont presque tous le fait de guerriers Grecs ou barbares. La grande ville se