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H4 DES INONDATIONS EN FRANCE. Nous voilà donc parvenus, par ces moyens bien simples, à un exhaussement lent, mais graduel, des terrains formant les vallées des fleuves, et par un principe connu les dépôts seront d'autant plus abondants qu'ils correspondront à des bas-fonds ou à des parties du sol plus déprimées. Or, on sait que lorsqu'un terrain en bas-fonds et en marécage a été exhaussé, non seulement ce terrain devient propre à des cultures de choix, mais aussi ce terrain, de malsain et fiévreux qu'il était, devient sain et offre les meilleures conditions pour les habitants. Ces faits sont trop connus pour qu'il soit utile d'entrer dans des développements à cet égard. Nous croyons donc avoir atteint un but bien important par des moyens simples, faciles, économiques. Nous espérons que le gouvernement dans sa sagesse prescrira des essais sur une grande échelle, et voudra que la sanction des faits vienne.con- vaincre ceux à qui il pourrait rester quelques doutes. Il nous resterait à exposer quelques détails d'observations sur le régime des cours d'eau en général et sur quelques autres points ; mais ces questions sont indépendantes de celles que nous venons de traiter et peuvent s'ajourner. CHAPITRE V. RÉSUMÉ. Résumons en peu de mots nos propositions : I. La chronologie ne nous fournit pas de données suffisantes sur les époques des inondations en France. H. Les causes des inondations sont ou atmosphériques ou géolo- giques. La direction des vents qui amènent la pluie, la fonte des neiges, la simultanéité de la pluie et de la fonte des neiges , telles sont les principales causes atmosphériques ; — La déclivité du sol, sa nature, son état par rapport à la végétation ou à la dénudation : la pente plus ou moins rapide des cours d'eau, et leur régime, telles sont les causes géologiques. Pour tout dire, il faudrait y joindre